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Billets d'humeur d'un cine-télé-spectateur

ARDITI... pour la vie!

 ARDITI le senior d'or

 

et le soleil de l'hiver!

 

 

A la fois SAUVEUR (Giordano - le retour!) et succédané de Sherlock Holmes (pour "Le sang de la vigne") des séries bien françaises, en "prime time", évidemment, le Grand Pierre continue à nous éblouir de son sourire sarcastique ou désabusé, de son regard lumineux et espiègle, via notre grande petite lucarne de l'hiver... Un charisme qui n'est plus à démontrer, mais aussi un personnage souvent égal à ses personnages - Arditi fait de l'Arditi -, et qui ne nous surprend plus au point de nous lasser un peu... Mais nous ne bouderons pas notre plaisir! Arditi conserve un profil sympathique, même dans les rôles de salaud (Larsan contre Rouletabille dans Le Mystère de la Chambre jaune ou Le parfum de la Dame en noir).

 

Si arditi n'existait pas, il faudrait l'inventer! Les chaumières en ont besoin (la télé surtout). Le théâtre parisien, peu ouvert à la nouveauté, avec des directeurs de salles peu enclins à la prise de risques, possède en Arditi une pièce en bois d'olivier bien ciré sur un échiquier bien compartimenté...  C'est mat à tout coup!

 

Au demeurant, le comédien aux personnages multiformes, bien que toujours arditiens, à l'aise dans tous les rôles à sa mesure ou à sa démesure, sait "se compromettre" dans les fictions audiovisuelles les plus extravagantes avec un imperturbable talent de menteur ou d'homme de mauvaise foi convaincant jusq'à plus soif!

 

Les téléfilms qui l'emploient savent toujours lui tailler un costume sur mesure qu'il enfile avec une adresse sans faille. Sacré bonhomme que cet acteur complet, qui colle spontanément à la caméra tout aussi aisément qu'il colle ses semelles sur les planches d'un théâtre.

 

Les deux téléfilms "une Ferrari pour deux" (2002) et "Une villa pour deux" (2003), réalisés par Charlotte Brändström, ont consacré un duo "gagnant", composé de Pierre et de Bernard (Le Coq). Si ce dernier a le physique adéquat, en revanche, je n'ai cessé d'être gêné par son jeu, que je trouve (c'est mon opinion et... je la partage!) plutôt faux. La crédibilité parfaite d'Arditi ne cesse de souligner la défaillance d'interprétation du comparse. Comparse (ou complice) sont-ils certainement "à la ville" (voir les extraits de making off au générique final), mais cette amitié là ne modifie pas les prises...

 

J'avais déjà noté cet écart "de niveau", au théâtre, dans "La vérité", entre Arditi et son partenaire Patrice Kerbrat, pourtant auteur et metteur en scène de la pièce à l'affiche au Montparnasse en 2011. Pourquoi donc un si grand acteur est-il ainsi confronté de si près à des partenaires si... loin de lui? Ce sont là les mystères de la profession... 

 

 

Pierre Arditi est Benjamin Lebel, un œnologue bordelais. Réalisation : Marc Rivière. Photo SDR

Pierre Arditi est Benjamin Lebel, un œnologue bordelais. Réalisation : Marc Rivière. Photo SDR

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