NOX : LES ÉGOUTS ET LES COULEURS

27 Mars 2018

Dossier de presse

NOX ET INTOX

"Nox", c'est quoi? Une série inédite (sur Canal) au scénario labyrinthique fait de bouts de ficelles aussi usées que les eaux nauséabondes des égouts parisiens...

Une Nathalie Baye lumineuse? C'est ce que nous dit la presse BCBG, tous médias confondus. On ne prête qu'aux riches, paraît-il.

Une interprétation sublime de notre Nathalie nationale?

Que nenni!

Notre prestigieuse comédienne, que j'apprécie généralement, y fait un "jeu" on ne peut plus obscur - bien en phase avec les ombres et pénombres des catacombes, lesquelles sont, elles, les véritables héroïnes de cette fiction.

Mme Baye y surjoue constamment la mère culpabilisée et tourmentée (argument scénaristique on ne peut plus éculé) avec une absence totale d'émotion vraie.

Tout est faux chez la Nathalie: les expressions du visage, le regard et... surtout, la voix - qui sonne aussi faux qu'une cloche de cimetière fêlée - a en être assourdissante. Mme Baye s'efforce (au propre comme au figuré), avec une conscience professionnelle exemplaire, d'incarner un personnage qui ne lui va pas du tout. Ou alors, si l'on convient qu'un acteur doit être capable de tout interpréter, Nathalie Baye s'est complètement plantée - ou a fort mal été dirigée!

Pas lumineuse donc, toute tête d'affiche qu'elle y est - ce qui est ennuyeux quand on place la caméra principalement dans les ténèbres des catacombes...

Un scénario exsangue où le sang pollue les égouts

Une histoire glauque au possible, racoleuse à destination des amateurs de sang, de tortures et de violences sadiques, où la psychologie des personnages, à quelques exception près, est plus que sommaire sinon caricaturale.

Heureusement, il y a ces foutues catacombes!

Un monde fabuleux, envoûtant, inquiétant, plutôt bien filmé et sans excès de lumière - la "lumineuse" interprétation de Nathalie ne risquant pas de dissiper les noirs.

Quelques rebondissements judicieux mais surtout des nœuds dramatiques faciles (du déjà vu mille fois) et une fin ("The end"), une fin..., si décharnée (comme les cadavres qui peuplent les souterrains), si mal aboutie (pour une "fin", c'est un comble!), et si écœurante tant le culte de la violence y est dispensé quasi "gratuitement", le tout si bêtement "mélo" qu'on a envie de pleurer... de rire!

Je m'en remettrai.

Fervent mateur du bouquet "Canal", j'y ai, par bonheur, moult occasions d'y déguster du bon cinoche.

Bon, je sais, j'assassine cette "création originale"..., mais puisqu'elle narre les exploits sanglants de tueurs en série et psychopathes, mon fournisseur d'émotions préféré voudra bien m'en absoudre.

Qui aime bien châtie bien!

Allez, m'en vais me terrer dans les catacombes des Saints Innocents...

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