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Billets d'humeur d'un cine-télé-spectateur

KNOCK AVEC SY... une mutilation à la tronçonneuse !

Copyright Mars Films

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...A VOMIR !
 
Je me suis forcé à mater sur Canal l'adaptation à la tronçonneuse par Mme Lorraine Levy du chef d’œuvre de Jules Romain, une pièce de théâtre "culte" (1923) immortalisée à la scène et à l'écran (dans la version cinéma de 1951) par Louis Jouvet. La lecture du texte original (en continuité dialoguée) vous fait pouffer de rire. L'argument est d'une truculence irrésistible et l'acidité critique de la société et de la médecine "moderne" y atteint un summum!
 
Le film sorti en 2017, quant à lui, est une horreur sans nom, une diarrhée cinématographique déversée dans le simple but (ça crève les yeux) de faire des tunes (comme l’escroc Knock) sur le dos de ce sacré Jules - lequel, pour sûr, a dû se retourner dans sa tombe en tirant la langue (verte) et en disant trois fois "aaaah! aaaah! aaaah!".
 
Quand l'officine d'aide aux tournages de Drôme-Ardèche fit passer des annonces dans ma région (où le film a été tourné), j'avais spontanément publié un message sur sa page Face Book pour m'insurger que, une nouvelle fois, le cinéma français s'autorisait tous les crimes.
 
Omar Sy en docteur Knock?
Pourquoi pas Depardieu en Poil de Carotte?
 
Outre un rôle, non de composition mais de décomposition contre-nature confié à Omar (plutôt très mauvais dans son interprétation), le scénario, dans le fond comme dans la forme, les ajouts fictionnels aussi dépareillés qu'inutiles (sinon pour concocter une soupe destinée à un plus large public de... patients), la mise en scène et jusqu'à la direction d'acteurs, tout est mauvais dans ce film. Il y a quelques rares bons moments (instants fugitifs), dus principalement aux répliques issues du texte de Jules Romain et à des situations forcément cocasses. Mais que de gâchis! Tant de bons comédiens "titrés" livrés à eux-mêmes, tantôt en déroute délirante tantôt en manque d'inspiration pitoyable, de moyens de production (reconstitution d'époque), de superbes paysages servis à la clientèle avec d'amères pilules. Ce n'est pas de la confiture donnée aux cochons mais de la fange projetée sur de la confiture! Au demeurant, la réalisatrice a poussé la scatologie jusqu'à enduire de défections liquides ("de cinéma", qu'on se rassure) sol, escalier et murs! Jugez de la délicatesse. Dieu merci: l'odeur virtuelle n'est pas prévue durant la projection.
 
Ce massacre, cette ablation chirurgicale sans anesthésie, à vif et au couteau mal affûté ou à la tronçonneuse, opérée par des mains maladroites sous influence maléfique n'est pas le premier: la cinématographie française, qui surproduit sur le dos du contribuable via le CNC et ses aides, concoctée majoritairement par des prod' qui ont aussi peu d'imagination et de créativité qu'un oiseau à de cervelle, est un creuset où les talents (et ils existent) ont peu de place, où la fabrication est faite sur le "package" (un casting "coté" en bourse + un réalisateur dont les médias parleront) plus que sur la qualité d'un scénario et d'une équipe artistique inspirée.
 
Heureusement, dans tout ce fatras de médocs filmiques soporifiques et toxiques, destructeur du patrimoine littéraire français et qui vampirise les succès d'autrefois pour les "remaker" par pur mercantilisme (voir les Guerres des boutons de 2011 - mais pas que), l'industrie cinématographique française parvient à tirer son épingle du jeu, car il y a encore des producteurs qui produisent avec les tripes et le cœur - sans éprouver le besoin de s'enfiler un thermomètre dans le derrière "à midi sonnante" pour juger de l'opportunité (financière) de sortir... un film!
 
Knock avec SY?
Lâchez le bronze et tirez la chasse!
 
 
Copyright Mars Films

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KNOCK AVEC SY... une mutilation à la tronçonneuse !
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